Blanche

Blanche est un roman graphique qui mêle l’intime et l’historique, car Blanche, la mère de l’auteure, est une des premières personnes touchées par le VIH dans la France des années 80. Né du dialogue mère-fille, cet album illustre son combat éprouvant, non seulement contre la maladie en elle-même, mais aussi contre les regards, les jugements, le poids des mentalités de l’époque (et d’aujourd’hui!), où le virus est parfois (souvent!) malheureusement et faussement synonyme de honte et de mauvaises moeurs.

Avec pudeur et sincérité, la bande dessinée raconte ce parcours de vie courageux, en dévoile les doutes, les peurs mais aussi les joies et les batailles gagnées (comme celle de devenir mère). L’ouvrage possède ainsi une vraie portée documentaire : il éclaire les parcours des séropositifs et les discriminations vécues, questionne le lecteur, offrant un témoignage précieux et nécessaire. Malgré la thématique dense et grave, j’ai passé un bon et beau moment de lecture grâce au dessin très expressif, ponctué d’un humour qui fait mouche au juste moment!

Blanche fait écho au roman Les enfants endormis d’Anthony Passeron (*) , mais dans une forme et une sensibilité différentes, confirmant qu’il existe plusieurs voies pour dire et comprendre le VIH. Un beau message de persévérance, d’espoir et de résilience!