
Les Ombres du monde
- Michel Bussi
- Auteur francophone
- Aventure
- Drame
- guerre
- Historique
- Intrigue
- noir
- Politique
- Roman
- Suspense
- Thriller
- Voyage
Le résumé
« Seul celui qui a traversé la nuit peut la raconter ».
Le roman événement de Michel Bussi. Une œuvre magistrale entre suspense et Histoire.
Octobre 1990.
Le capitaine français Jorik Arteta, en mission au Rwanda, rencontre Espérance, jeune professeure engagée dans la transition démocratique de son pays.
6 avril 1994.
Un éclair déchire le ciel de Kigali. Le Falcon du président rwandais explose en plein vol. Commencent alors cent jours de terreur et de sang. Les auteurs des tirs de missiles ne seront jamais identifiés. Quelqu`un, pourtant, connaît la vérité.
Noël 2024.
Jorik, sa fille et sa petite-fille s’envolent pour le Rwanda. Tous poursuivent leur propre quête, tourmentée par les fantômes du passé.
Dans Les Ombres du monde, Michel Bussi fait entrer l`Histoire dans le roman et le roman dans l`Histoire, articulant, en maître du suspense, la construction romanesque avec les faits historiques.
Une fresque éblouissante, à la croisée de trois générations, sur la transmission de la mémoire, et dont les rebondissements sont de puissants révélateurs de l`expérience de la violence, de la perte et du pardon. Une langue où les images poignantes affleurent au cœur du tragique et traversent sur un fil les ombres du monde.
La critique du Chat Botté
L’avis de Sophie :
Avec Les Ombres du Monde, Michel Bussi réussit un pari audacieux : nous délivrer un thriller historique captivant sur l’implication controversée des autorités françaises dans le génocide rwandais. Le roman mobilise en effet tous les codes du suspense – rebondissements, faux-semblants, menaces – pour tenir le lecteur en haleine et aborder de manière habile une thématique difficile.
La construction narrative repose sur un va-et-vient entre deux temporalités. D’un côté, les années 90 au Rwanda, et surtout le mois tragique d’avril 1994 où s’amorce le génocide, à travers les destins croisés du capitaine français Jorik et d’Espérance, une professeure de mathématique rwandaise. De l’autre, Noël 2024, où ce même Jorik, accompagné de sa fille Aline et de sa petite-fille Maé, retourne à Kigali pour observer les gorilles. Mais cette excursion touristique ne se déroule pas comme prévu…
Sous couvert de ce début d’intrigue dont il serait dommage d’en révéler davantage, Michel Bussi propose un récit de mémoire et de transmission, empreint d’émotions fortes et contrastées. On sourit, on s’attendrit, mais l’effroi n’est jamais loin, tant la documentation est précise et le réalisme poignant. Histoire intime et Histoire collective se mêlent avec justesse, donnant au roman une dimension à la fois divertissante, éducative et critique. On en ressort bouleversé…
Enfin, si ce roman peut faire résonance avec Petit pays de Gaël Faye (paru l’année passée, également dans le cadre de la rentrée littéraire), l’angle d’approche est bel et bien différent, tout comme l’écriture : Bussi opte pour une narration plus directe, sans fioriture, moins littéraire (?) qui sert avant tout le sujet. Cette sobriété permet au roman de rester accessible à tous et toutes. La puissance romanesque et la richesse de l’intrigue en font un récit dense, mais étonnamment fluide, qui se dévore malgré ses 600 pages.
Les Ombres du Monde s’impose ainsi comme un livre à la fois saisissant et nécessaire, qui interroge sur la résilience, la transmission et le pardon… et l’implication franco-européenne dans le génocide rwandais.
Parution le 14 août 2025
Prix : 23.90€
Les commentaires