
L’homme qui lisait des livres
- Rachid Benzine
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- Roman
Le résumé
Entre les ruines fumantes de Gaza et les pages jaunies des livres, un vieil homme attend. Il attend quoi ? Peut-être que quelqu’un s’arrête enfin pour écouter. Car les livres qu’il tient entre ses mains ne sont pas que des objets – ils sont les fragments d’une vie, les éclats d’une mémoire, les cicatrices d’un peuple.
Quand un jeune photographe français pointe son objectif vers ce vieillard entouré de livres, il ignore qu’il s’apprête à traverser le miroir. » N’y a-t-il pas derrière tout regard une histoire ? Celle d’une vie. Celle de tout un peuple, parfois « , murmure le libraire. Commence alors l’odyssée palestinienne d’un homme qui a choisi les mots comme refuge, résistance et patrie.
De l’exode à la prison, des engagements à la désillusion politique, du théâtre aux amours, des enfants qu’on voit grandir et vivre, aux drames qui vous arrachent ceux que vous aimez, sa voix nous guide à travers les labyrinthes de l’Histoire et de l’intime. Dans un monde où les bombes tentent d’avoir le dernier mot, il nous rappelle que les livres sont notre plus grande chance de survie – non pour fuir le réel, mais pour l’habiter pleinement. Comme si, au milieu du chaos, un homme qui lit était la plus radicale des révolutions.
La critique du Chat Botté
L’avis de Laurine :
« L’homme qui lisait des livres » est le premier livre de cette nouvelle rentrée littéraire 2025 que je lis sur un sujet d’actualité, ce qui en fait une lecture d’autant plus marquante.
Ce roman raconte le récit émouvant et touchant d’un libraire qui vit dans la bande de Gaza. Car avant d’être libraire, Nabil est surtout un Gazaoui qui affronte la dure réalité de la guerre et veut en préserver son fils. L’auteur, Rachid Benzine, nous dévoile en effet dans ce roman, le combat d’un père pour protéger son fils de 11 ans et faire perdurer l’espoir au travers des livres. Cette approche m’a particulièrement touchée, d’autant plus que le récit se déroule à la deuxième personne du singulier, une narration qui interpelle.
J’ai beaucoup aimé le talent de Rachid Benzine pour nous faire ressentir l’amour du libraire pour les livres, de la réparation et de la résilience que l’on peut obtenir de nos lectures, notamment par de magnifiques citations telles que celle-ci : « Les mots sauvent en silence. La réalité est la même, rien ne renverse l’oppression, mais l’esprit, lui, s’envole »… Cette vision de la littérature est magnifique: ne pas oublier les guerres et ses crimes, ne pas oublier les hommes que les conflits engloutissent… Il est essentiel de se rappeler pour ne pas oublier, que ce soit au moyen des livres par d’autres biais, afin de ne pas reproduire les erreurs du passé.
« L’homme qui lisait des livres » est une très belle lecture et une belle leçon de vie.
Date de parution : 21 août 2025
Prix : 18,00 euros
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