Le résumé
Claire et Julien se sont follement aimés. Un coup de foudre, un mariage et enfin, une fille, Pauline, belle, parfaite… et différente. Ils étaient prêts, ils la voulaient de toutes leurs forces, mais est-on jamais préparé à faire face au handicap d’un enfant ? Comment rester un couple uni, quand être parent prend toute la place ?
Ce roman est l’histoire de Claire qui voit partir l’homme de sa vie, de Julien qui étouffe sous le poids de la culpabilité, de Pauline qui voudrait que son papa et sa maman s’aiment de nouveau. Un roman intime et puissant, qui nous plonge dans la réalité d’une famille déchirée que seul l’amour saurait guérir.
Figure incontournable de la scène littéraire francophone, Sophie Jomain a écrit plus de vingt romans en dix ans, allant de la littérature jeunesse à la comédie en passant par le roman contemporain.
Elle-même mère d’une petite fille diagnostiquée autiste, elle nous livre avec M’asseoir cinq minutes avec toi son roman le plus intime.
Prix 8.90€
Paru le 11/05/2021
La critique du Chat Botté
L’avis de Vanessa:
Dans « M’asseoir sur un banc », Sophie Jomain raconte avant tout le parcours intime d’une femme qui doit se reconstruire après la rupture la plus douloureuse de sa vie. Claire aime profondément Julien, et quand il lui dit qu’il a besoin de s’éloigner, tout s’effondre : le couple qu’elle croyait solide, la routine rassurante, les projets qu’elle portait encore en elle. La séparation n’est pas seulement un choc sentimental — c’est un bouleversement qui remet en question toute son existence.
Pauline, leur fille atteinte d’un autisme léger, fait partie de cet équilibre fragile. Claire est une mère attentive et aimante, mais jamais dépassée : l’autrice montre une famille qui vit avec la différence sans la dramatiser. Pourtant, dans sa douleur, Claire a parfois interprété certains gestes de Julien comme une fuite face à la maladie de Pauline. Ce regard est teinté de souffrance, et Sophie Jomain laisse doucement entrevoir que la réalité est peut-être plus complexe, plus nuancée.
L’un des grands atouts du roman, c’est justement cette finesse : rien n’est noir ou blanc. On ne cherche pas de coupable. On assiste plutôt à la transformation d’une femme blessée, qui doit redéfinir son identité en dehors du couple. Entourée par ses parents — un soutien essentiel même si d’autres épreuves les attendent — Claire apprend peu à peu à tenir debout, à respirer, à faire des choix pour elle-même, et à accepter que la vie continue malgré le choc.
Le roman suit cette évolution avec une grande douceur. Claire trébuche, hésite, tombe parfois, mais chaque étape de son chemin rappelle un message fort : on peut surmonter les ruptures, les peurs, les moments où tout paraît perdu. Sa reconstruction est le véritable cœur du récit, et c’est ce qui rend cette histoire si touchante et universelle.
Avec une écriture sensible et légère, Sophie Jomain nous offre un roman qui parle d’amour, de famille, de vulnérabilité, mais surtout de résilience. Une invitation à croire que, même quand la vie nous brise, il reste toujours un chemin vers la lumière.
En bref :
Un récit profondément humain qui suit la renaissance d’une femme après une rupture douloureuse. Une histoire douce, juste et inspirante, qui rappelle que l’on peut tout traverser et se relever.
Renaud chantait : ‘À m’asseoir sur un banc, cinq minutes, avec toi, et regarder la vie, tant qu’y en a.’ Claire nous montre que, même après les épreuves, chaque instant mérite d’être vécu.
