Miniature - La Fabrique des salauds

La Fabrique des salauds

  • Chris Kraus
  • Aventure
  • guerre
  • Historique
  • noir
  • Roman

Le résumé

À travers le destin de trois frères et sœurs – Koja, Hubert et Ev Solm, Chris Kraus tisse une vie de folie, de sang, de larmes, et retrace tout un pan de l’histoire des pays baltes et de l’Europe du XXe siècle.
De Riga à Tel Aviv en passant par Auschwitz et Paris, un récit dantesque, terrible, total ; un magnum opus sur le déclin d’une époque et la naissance d’une nouvelle ère.

1905-1975 Deux patients réunis dans la chambre d’un hôpital bavarois. L’un est Konstantin Solm, dit Koja, un vieil homme avec une balle nichée dans la tête. Un soir, Koja commence à raconter son histoire, et il ne pourra plus s’arrêter. Son enfance dans une famille lettone à Riga, dans les années 1920 ; la relation destructrice qui l’unit à son frère Hub ; la passion qu’il partage avec ce dernier pour Ev, leur sœur adoptive, orpheline juive ; son embrigadement dans la Wehrmacht avec son frère, qui l’oblige à renoncer à sa vocation d’artiste ; leurs vies d’espions pour le KGB, pour le Mossad…

L’histoire des Solm est l’histoire d’un ménage à trois électrique, qui nous entraîne dans de terrifiantes zones d’ombres, où morale et droiture sont bafouées sans ménage. Trois destins où passions, violences et trahisons règnent en maîtres avec, en creux, le portrait d’une Allemagne à l’agonie et la naissance d’une nouvelle ère, où sévissent de nouvelles règles du jeu.
Un roman somme brillant, la révélation de la rentrée littéraire 2019 !


La critique du Chat Botté

L’avis de Sophie:

Premier ouvrage à paraître en français pour l’auteur allemand Chris Kraus, « La Fabrique des salauds » nous plonge dans l’histoire allemande et occidentale de la 2e Guerre mondiale à la Guerre Froide.

A la suite de Konstantin Solm, le personnage principal de ce magnum opus, l’on découvre ce monde d’après-guerre à la démocratie toute relative, bien loin de la vision manichéenne des bancs d’école; « les bons ont vaincu les méchants et les méchants sont tous punis ».

Si « La Fabrique des salauds » est un roman -fleuve -plus de 800 pages en effet!- et ne peut donc échapper à quelques longueurs, il est bien loin, pour ma part, des digressions des « Bienveillantes » de J. Littell auquel il a été comparé et son volume se justifie pleinement par la richesses des personnages et de leur trame familiale très soignée.

Servi par une traduction remarquable, ce roman possède un style particulier que j’ai particulièrement aimé, car le narrateur au coeur d’événements terribles, que sont notamment les horreurs nazies, distille un humour cynique et détaché, voire absurde, qui renforce paradoxalement le tragique des faits. On se surprend à sourire là où il ne faudrait pourtant pas… Interpellant!

Petit bémol, je reste sceptique quant aux multiples costumes endossés par le narrateur en une seule vie et à sa malléabilité face au cours de l’Histoire…

Et vous, qu’en penserez-vous?

Parution le 22 août 2018
Prix : 27€


Les commentaires

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